
LES CRIS SE SONT TUS
Un roman biographique où la violence vous amènera presqu’aux larmes.
Quelques retours de lecteurs avant de vous dévoiler un extrait.
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Lucia G J’ai fini de lire « les cris se sont tus ».Un livre qui m’a profondément touchée, voire émue jusqu’aux larmes. Beaucoup de femmes se reconnaîtront ici dans ce personnage qu’incarne Laina. Personnage très attachant et émouvant!L’auteure a su manier les mots avec simplicité et dénoncer de manière percutante toute la violence de « l’abus » et les maux qui enferment à jamais dans le silence, l’isolement et le non- dit.Encore Bravo !!!
Christiane D Ici encore, une histoire émouvante voire poignante qui m’a amené les larmes aux yeux. L’auteure décrit bien le chemin parcouru par cette jeune fille et la force de caractère que cette dure épreuve a développé chez elle. En repensant à ce roman, il m’arrive parfois de me demander ce qui est advenu d’elle… Une suite m’aurait bien plu.
Nicole V
Un livre bouleversant à lire !!!Bravo
EXTRAIT
…Depuis quelques temps, son oncle qui vient de divorcer, est hébergé par ses parents. Il travaille et rentre parfois fort tard, bien trop souvent éméché. Ce vendredi soir, alors que la maman de Laina n’est pas rentrée de chez son coiffeur, Laina a sorti la table à repasser pour se mettre à jour dans la pile de linge qui s’est accumulé. Elle a envie de lui faire plaisir et surtout de l’avancer. Elle écoute la radio tout en repassant et entend les bruits que son père fait en bricolant dans le garage. Avec ses longs cheveux qui pendent le long de son visage, elle n’a pas vu ni entendu son oncle arriver et sursaute lorsqu’il la saisit par l’épaule. Elle se tourne rapidement vers lui et a un léger recul devant cette odeur d’alcool qui sort de sa bouche. Il a les yeux vitreux et est complètement saoul. En zozotant et sans la lâcher il lui dit :
—Tu es ma nièce préférée tu sais ? Je t’ai vu grandir ! Maintenant tu es tellement belle ! tu sais que tu me plais vraiment ? Il a approché son visage tout près de celui de Liane et il essaie de l’embrasser. Tout en le repoussant violemment, Liane s’est mise à hurler en appelant son papa. Son oncle la maintient fortement et ne semble pas disposé à la lâcher. Liane panique, se débat et finit par attraper le fer à repasser qui est toujours branché. Elle s’apprête à le brûler avec lorsque son papa entre en trombe en hurlant :
—Lâche-la ! Lâche-la avant que je ne te casse la gueule espèce de fumier ! et tout en criant il s’est avancé, a saisi l’oncle de Liane par les épaules et l’a poussé violemment dehors. Il est dans une rage que Liane ne lui avait jamais vue. Il le poursuit jusqu’à l’extérieur en l’enjoignant de faire ses valises et de foutre le camp de sa maison. Pendant ce temps Liane a reposé le fer à repasser. Elle pleure et est secouée par de gros sanglots. Elle se sent écœurée, dégoûtée persécutée. Elle n’en peut plus. Son papa revient tout à coup, il est rouge de colère. Il jure toujours comme un charretier. Il marche de long en large. Il fulmine. Entre deux sanglots Liane finit par lui dire :
—Je repassais et je ne l’ai pas entendu entrer. Il est complètement saoul ! il m’a dit que j’étais sa nièce préférée et après il a essayé de m’embrasser ! C’est dégueulasse ! Liane se précipite soudain vers les toilettes. Le choc a été trop violent pour elle. Penchée au-dessus des toilettes elle vomit. Après quelques instants, elle ressort blême. Elle ne peut réprimer ses tremblements. Son papa la saisit par le bras et la conduit jusqu’à la cuisine où il la fait assoir.
—Liane tu n’as plus rien à craindre. Je l’ai viré. Dès demain matin il partira. Quand je pense que j’ai hébergé ce fumier ! S’attaquer à ma fille oh non ça jamais ! Tout à coup, elle entend la voix de sa maman. Elle parle avec son propre père et semble énervée, inquiète.
—Que se passe-t-il lui demande-t-elle ?
—Je crois qu’il s’est passé quelque chose avec Paul et Laina répond-il en bégayant
—Ah bon ! Mais quoi ?
—Je ne sais pas exactement mais je sais que Joseph était dans tous ses états et qu’il a demandé à Paul de partir sur le champ ! répondit-il La maman de Laina s’engouffre dans la maison, les yeux exorbités et complètement paniquée. Rien qu’en voyant son mari et le visage encore baigné de larmes de sa fille, elle comprend qu’un drame vient d’arriver. Sans précautions particulières, son mari l’informe de ce qui vient de se passer.
—Ah ils sont propres dans ta famille ! Que des pourris ! Quand je pense que je lui ai donné un toit ! Demain quand il sera dessoulé il vire c’est compris ?
—Quand je pense que je l’ai élevé depuis la mort de ma mère ! Comment peut-il faire ça ? Je suis maudite ! Je n’en peux plus de tout ça ! dit-elle en sanglotant
Pas un instant elle ne demande à Laina comment elle va. Elle ne pense plus qu’à son frère, que va-t-il devenir ? Elle le sait faible, aimant un peu trop la bouteille et cela l’inquiète au plus haut point. Elle pleure sans pouvoir se contenir. Elle pleure sur sa vie qui malheureusement pour elle n’a pas été rose. Trop de privations, trop de souffrance physique et psychologique aussi. Elle a passé sa vie à s’occuper des autres car elle était l’aînée. Elle a perdu sa maman bien trop jeune…