Au plus profond de mon désespoir,
Une braise incandescente continuait de brûler,
M’empêchant de sombrer chaque soir,
Dans ces peurs pour toi, incontrôlées.
Mon sommeil était entrecoupé chaque nuit
Par de violents sursauts inconscients, incontrôlés,
Qui me sortaient brutalement du lit,
Les yeux rougis d’avoir trop pleuré.
Rien, personne ne pouvait me détourner
De cet amour, de cette passion,
Qui vivait dans mon cœur énamouré,
Au-delà de la détresse, de l’affliction.
Une heure, une attente, un oubli.
L’angoisse vient, grandit.
Je me sens seule et démunie,
Sans toi je n’ai plus de vie.
Quelle que soit l’attente, le besoin,
Je ne peux m’habituer
De vivre si loin
De l’être aimé.
Dans nos maisons restent les souvenirs ;
L’amour que nous voulions offrir.
Aussi, attends demain pour partir,
Près de toi je veux finir.
Il fut un temps, il y a eu ces mots…
Ceux que j’espérais,
Mais que tu écrivais pour une autre.
Ceux qui m’ont fait tant souffrir.
Puis il y a eu ces mots que j’ai jetés sur le papier,
Le cœur brisé par ces mots d’amour qui ne m’étaient pas destinés.
Il y a eu ces mots que j’ai criés,
Symboles de mon désarroi, ma détresse, de cet abandon que je ne pouvais supporter.
Puis un jour il y eu ces mots,
Ceux que tu m’as adressés,
Ceux où tu me disais m’aimer,
Ceux où tu me disais regretter.
Il y a eu tous ces mots,
Que je ne peux aujourd’hui ignorer,
Mais que j’essaie encore d’oublier.
Il y a ces mots certains soirs
Qui me redonnent une lueur d’espoir
Qui tirent le voile sur ces jours trop noirs.