J’étais de plus en plus fragile,
Et j’étais de plus en plus blessée.
J’usais de paroles malhabiles,
Pour pouvoir te garder à mes côtés,
Car il y avait dans ma triste vie,
De bien trop nombreuses journées de pluie.
Je voyais en toi, quelqu’un de bien
Quelqu’un avec qui je me sentais bien.
Alors au piano de notre grand cœur,
Nous avons joué de merveilleux morceaux
Pour obtenir notre plus grand bonheur,
Et pour que tout redevienne beau.
Il me suffit d’un mot de toi,
Pour retrouver un semblant de joie,
Dans cette vie partiellement dévastée,
Par des brimades trop souvent répétées.
Je me laisse aller à rêver,
A ma vie à tes côtés,
Seul moyen que j’ai trouvé,
Pour ne pas sombrer.
J’aimerais sortir de cette mélancolie,
Donner une nouvelle impulsion à ma vie,
Fermer la porte et tout quitter,
Pour enfin être à tes côtés.
Je porte une blessure qui ne saigne plus.
Fini ce temps où noyée dans mes larmes
Chaque pensée du moment me désarme.
La tristesse je n’en veux plus.
C’est probablement ce qui m’a fait te rencontrer.
Avec toi la vie peut être autre chose
Que tous ces noirs instants insipides et moroses
Et je sais, l’amour peut à nouveau gagner.
C’est au moment où j’allais si mal,
Où tout me semblait devenu infernal,
Que ta patience, ta tendresse de chaque jour
M’ont ouvert les yeux sur l’amour.
Je ne veux plus me noyer dans toutes ces larmes,
Ni que quelqu’un me brise ou me désarme.
Je veux vivre intensément et être aimée
Mais plus jamais abusée ou abandonnée.
Dans tout ce que j’ai pu recevoir,
J’ai gardé cet amour, cet espoir.
J’ai chassé tous ces nuages noirs
Qui obscurcissaient mon horizon certains soirs.
Depuis, lorsque je ferme les volets,
Après avoir regardé la nuit tomber,
C’est avec amour et sans regrets,
Que je viens tendrement te retrouver.
Il n’y a pas de meilleur remède,
Que de vivre à tes côtés.
Tout ce qui aujourd’hui me mène ;
L’amour, que je continue de te porter.
Sous ton tendre regard de braise,
Brûle en moi ce feu de paille.
Je ressens comme un doux malaise,
Tout au fond de mes entrailles.
Il est doux de pouvoir aimer,
De sentir son cœur ainsi chavirer.
Et sans pour autant me déraisonner,
Il m’arrive encore parfois de rêver.
C’est seulement dans mes beaux rêves,
Que je trouve enfin une trêve.
Je me laisse guider par pensées,
Instants prodigieux où je peux te retrouver.
Quand reverrai-je ce soleil rougeoyant
Qui semble plonger dans l’océan ?
Quand reverrai-je tes yeux noirs
Qui semblaient m’inviter chaque soir ?
Rien n’est plus comme avant.
Je retrouve mes peurs d’enfant.
Des rêves habités par le tourment
De te perdre même un instant.
Maintenant, c’est savoir rester seule,
Enfouir au plus profond de soi
La frustration et se coucher seule
Sans personne à côté de soi.
Je pense à ceux qui restent
Et qui sont semblables à moi.
Malgré leurs épaules douloureuses, ils restent.
L’angoisse les emplit d’effroi.
J’ai gardé dans mes bagages,
L’amour, la joie, la gloire.
J’ai cessé de croire aux mirages,
De me raconter des histoires.
Nous sommes à un autre âge,
Et notre amour continu de grandir.
Chacun de notre côté du rivage,
Nous résistons pour ne pas mourir.
J’ai gardé dans mes bagages,
Mon amour de la vie africaine.
Je garde en mémoire ce mirage,
Pour le seul homme que j’aime.